Grand Paris : un destin commun à inventer

lundi 21 avril 2025

Paris et sa métropole partagent bien plus qu’une géographie : elles sont embarquées dans un destin commun. L’avenir de la capitale ne se joue plus dans ses seuls arrondissements, mais dans ce grand territoire que des millions d’habitantes et d’habitants vivent, traversent, façonnent chaque jour. Ne pas en tenir compte, c’est gouverner les yeux fermés.

Les pollutions ne s’arrêtent pas au périphérique. La spéculation foncière et les inégalités d’accès au logement n’épargnent aucun territoire. C’est donc à l’échelle métropolitaine que nous devons aujourd’hui apporter des réponses, tant à l’urgence écologique, qu’au creusement des inégalités, à la crise du logement et à la fragilisation du modèle tertiaire de nos villes.

Le Grand Paris Express et les grands projets de transports, comme la métamorphose de quartiers entiers sont les signes visibles d’une mutation profonde : notre métropole devient polycentrique, vivante, en mouvement. Mais à ces dynamiques, il faut donner du sens. Il faut organiser la solidarité, penser l’équité territoriale, inventer une gouvernance à la hauteur. Car les déséquilibres entre l’ouest et l’est, entre les territoires qui concentrent les opportunités et ceux qui cumulent les difficultés, ne se corrigeront pas sans volonté politique.

C’est pourquoi je propose que le prochain mandat soit celui d’une refondation démocratique du Grand Paris. Je veux poser un cap clair : nous avons besoin d’un maire du Grand Paris. Un élu au suffrage universel, porteur d’un mandat lisible, capable d’incarner une ambition partagée et d’agir pour le bien commun métropolitain. C’est le seul moyen d’assumer pleinement les responsabilités de la capitale sans écraser les autres territoires. De garantir que Paris ne domine pas, mais impulse. Qu’elle écoute, qu’elle coopère, qu’elle répare.

Le Grand Paris ne peut être une abstraction technocratique. Il doit devenir une démocratie réelle, proche des habitantes et des habitants. Cela suppose de redonner du souffle à l’échelon métropolitain, de le rendre visible, de mieux répartir les ressources, les logements, les emplois. Cela suppose aussi une écologie concrète, à la hauteur des enjeux : désimperméabilisation des sols, décarbonation des transports, accès équitable aux espaces verts, adaptation aux canicules et aux crues, mais aussi transformation du Périphérique et attention portée à notre fleuve, la Seine. Une écologie du quotidien, vécue par toutes et tous, partout.

En 2026, nous devons faire de Paris la capitale du lien métropolitain. Ni forteresse, ni musée, mais la ville cœur d’un réseau solidaire, accueillant, créatif. Une ville qui assume ses responsabilités nationales et internationales, sans jamais oublier qu’elle est d’abord une ville de voisinage, de solidarités, de coopérations.

Agir local, penser en grand : c’est le défi de notre temps. Ensemble, relevons-le.

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