« Le 28 juin, la municipalité organisera la Budapest Pride. Point final. »
« Le 28 juin, la municipalité organisera la Budapest Pride. Point final. »
Des mots forts, porteurs d’espoir. Ce sont ceux de Gergely Karácsony, maire de Budapest, à la tête d’une coalition progressiste opposée au régime ultraconservateur de Viktor Orbán.
Une expression courageuse et nécessaire qui traduit une triste réalité. Depuis le 15 avril 2025 et la promulgation d’une loi à valeur constitutionnelle, les marches des fiertés sont interdites en Hongrie. Leurs organisateurs sont exposés à une répression sévère.
Lorsque des lois restreignent la liberté d’expression, interdisent les représentations LGBTQIA+ dans les médias ou à l’école, et assimilent l’homosexualité à un danger pour les enfants, ce n’est pas simplement une dérive nationale, c’est, selon les termes de la Commission européenne, « une violation indéniable des droits fondamentaux inscrits dans la Charte des droits fondamentaux de l’Union ».
La politique LGBTQIA+phobe de Viktor Orbán n’a sa place nulle part et encore moins sur le sol européen, au sein de notre Union Européenne. L’interdiction de la Pride de Budapest n’est pas un acte qui ne concernerait que la Hongrie, mais bien toute l’Europe.
L’internationale réactionnaire dont fait partie le dirigeant hongrois a des relais puissants en France : le Rassemblement national a organisé en sa présence un événement dans le Loiret durant le mois de juin, exposant aux regards des Français ce que l’extrême droite a de pire à offrir.
Face à ces partisans de l’instrumentalisation de la haine, nous avons besoin de tous les acteurs associatifs, universitaires, politiques et de la société civile. Nous devons nous rassembler. C’est un devoir de justice. Les Marches des fiertés sont des moments de célébration, mais aussi de revendications et de solidarité. Ce sont des espaces de lutte contre les discriminations, de défense des droits fondamentaux, de combats pour une égalité réelle.
Ne nous y trompons pas : la mobilisation est un combat permanent, un engagement de chaque instant. Les municipalités ont un rôle capital à jouer dans la défense des droits des personnes LGBTQIA+. C’est le sens de la tribune initiée par HES que j’ai co-signée cette semaine avec de nombreux élus locaux et parlementaires socialistes.
La défense des droits humains est indissociable de mon engagement en politique. En tant que co-président du Groupe d’études sur les discriminations et LGBTQIA+phobies à l’Assemblée nationale, je mesure chaque jour l’importance d’un engagement politique clair et constant. Dans ce cadre, j’ai engagé un travail pour assurer un cadre législatif protecteur de toutes les personnes LGBTQIA+. Pour assurer la prévention, l’accompagnement des victimes, la sensibilisation des institutions publiques et privées et, surtout, la garantie de l’effectivité des droits de toutes et tous.
La lutte contre toutes les formes de discriminations est un combat républicain. Un combat indissociable d’une République fidèle à ses valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité.